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LES KABUTOS |
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HISTOIRE DES KABUTOS ( Casques
) : Essentiellement utilitaire et protecteur, le casque des Bushis va rester assez semblable de l'époque Heian (794-1133 ) au milieu de l'époque Muromachi( 1333-1573). Seules les immenses Kuwagata ( cornes de métal ) ajoutent une touche de fantaisie dans l'ensemble de l'armure. Mais l'époque Sengoku Jidai ( Royaumes combattants 1467-1568 ) amène les différents Daimyos à vouloir se mesurer les uns aux autres, et en particulier sur l'aspect esthétique. On voit donc apparaître des types de Kabutos de plus en plus originaux et diversifiés. Tout est bon pour paraître le plus impressionnant : emblèmes d'animaux, têtes de Tengu ( divinités ), formes plates, coniques, occidentales, formes de coquillage ou de chapeau.... | ||
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LES KABUTOS DE L'ERE HEIAN ET
KAMAKURA : C'est à l'époque Heian que va apparaître le premier véritable Kabuto. Le bol devient parfaitement hémisphérique, et s'orne désormais de gros rivets ( Hoshi ). Une visière rajoutée( Maebashi) s'avance vers l'avant pour protéger les yeux, et est entourée de deux larges ailettes en métal ( Fukigaeshi ), déviant les coups de sabres latéraux. Mais c'est surtout l'impressionnant couvre-nuque ( Shikoro ) de 5 rangs qui est l'innovation la plus caractéristique. Il protège parfaitement le dos du guerrier et assurant la jonction avec le haut de l'armure. A l'époque Kamakura, deux immenses décorations dorées en forme de cornes ( Kuwagata ) vont orner le devant du casque. Leur rôle reste essentiellement esthétique. Le Kabuto ainsi équipé reste lourd et est maintenu par une épaisse corde de soie qui passe dessus et dessous du menton du Bushi. | ||
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LES KABUTOS DE L'ERE MUROMACHI :
La modification la plus sensible consiste en la disparition des rivets ( Hoshi ) qui maintenaient entre eux les plaques du casque. Il sont remplacés par des arêtes ( Suji ) qui sont les bords de chaque plaques réunies. Le Kabuto y gagne en solidité et en légèreté. Sa construction en est également facilitée. Au niveau de la décoration, les immenses Kuwagata de l'époque Heian laissent la place au Mitsu Kuwagata , où une épée stylisée encadre deux petites cornes. Enfin deux nouvelles pièces d'armure viennent compléter le Kabuto à l'ère Muromachi. Il s'agit du demi-masque ( Menpô ), couvrant le nez et les joues, et non plus le visage entier, permettant ainsi une bien meilleure vision pour le Bushi. Quant au Nowada, il servait de gorgerin protégeant le cou, contre les tentatives de décapitation. | ||
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LES KABUTOS DE L'ERE MOMOYAMA :
L'époque Momoyama voit donc, en l'espace de 60 ans, une profusion de Kabutos plus spectaculaires les uns que les autres, les guerriers rivalisant d'imagination pour impressionner les autres Bushis, par leur goût ou la difficulté technique de fabrication de leur casque. Tous les thèmes sont possibles : tête d'animaux, de monstres, en forme de vague, de cône, de coiffure traditionnelle, de casque occidental, chinois, de lune, de soleil, de poisson... Peu à peu, les Kabutos deviennent de plus en plus des objets d'arts contrastant singulièrement avec l'équipement sobre et standardisé des Ashigarus. Le casque prend donc l'aspect symbolique de différencier les généraux sur le champ de bataille. Pour les officiers subalternes, l'extravagance était interdite, afin de ne pas concurrencer son seigneur, et l'armure comme le casque était souvent peint de la couleur dominante du clan, pour une meilleure identification dans les combats rapprochés. | ||
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LES KABUTOS DE L'ERE EDO :
Dés le XVII éme siècle, les grands seigneurs cherchent à prouver leurs ascendance et leur légitimité en se faisant fabriquer des copies d'armures des siècles passés. On revoit ainsi revenir les anciens Kabutos de l'ère Muromachi ( O Boshi Suji Bashi ) avec de grandes ailelettes latérales ( Fukigaeshi ), montés avec une grand couvre-nuque ( Shikoro ). Les ornements du casque ( Kuwagata ) sont souvent accompagnés d'un motif central ( Maedate ). C'est également le retour des protections du visage qui caractérise la période Edo. Le masque complet ( Sômen ) ou le demi-masque ( Menpô ). Ces protections avaient été abandonnées auparavant, car elles gênaient fortement la vision durant les combats. A la fin de l'époque Edo, la qualité tant historique qu'artisanale atteint un niveau remarquable. Ce sont ces pièces dont on peut voir de nombreux exemples dans les musées Japonais ou chez les grands collectionneurs. | ||
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